Le parcours de Mélanie Virot débute au conservatoire de Besançon, puis à la Haute Ecole de musique de Genève où elle développe un rapport à l’instrument minutieux et exigeant, dans les musiques classiques et contemporaines. Elle poursuit depuis ce travail au sein de différents ensembles de musique de chambre, et joue régulièrement en orchestre. Formée à la pédagogie au Cefedem Rhône-Alpes, elle a à cœur de partager l’art avec le plus grand nombre, et enseigne actuellement à l’Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne.

Sa curiosité et son goût pour les musiques innovantes et « souterraines » d’aujourd’hui, qu’elles viennent d’autres continents ou des milieux rocks, électroniques, improvisés, lui donnent envie d’emmener la harpe ailleurs, dans des univers sonores où elle n’a jamais été entendue, sur des scènes où elle n’a jamais été vue. Elle cultive alors un rapport à l’instrument plus personnel, travail d’exploration qui n’ a jamais cessé depuis

Elle fonde en 2008 le duo L’étangleuse (harpe à pédale – voix / guitare électrique- voix),avec Maël Salètes (guitariste d’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp). Empruntant au post-rock les notions de paysages minimalistes, aux musiques africaines la transe des tourneries de cordes, au punk une approche instinctive de la composition, le groupe sillonne une bonne partie de l’Europe en plus de 200 concerts et 3 albums. La rencontre avec le producteur anglais John Parish (P.J. Harvey, Eels, Dominique A…), à l’occasion leur deuxième disque (enregistré aux Toy Box Studios à Bristol), traduit cette reconnaissance confidentielle dans la presse nationnale (R.F.I, France Inter, Télérama, les Inrockuptibles…). Porté par l’agence la Curieuse, ce projet à reçu des soutiens à la diffusion et à la production phonographique de différents partenaires institutionnels (Adami, Spedidam, SCPP, SACEM, région Rhône-Alpes- Auvergne, conseil général de la Drôme).

Son projet solo de harpe préparée est le lieu de toutes les explorations. Elle travaille sur les différents timbre de l’instrument en cherchant à s’inscrire dans une temporalité différente de celles développées dans ses autres projets. C’est cette approche, très favorablement accueilli dans les lieux rhônalpins dédiés aux musiques innovantes (Le Périscope, Grrrnd Zero…), que Mélanie Virot confronte à la danse.