Les performances d’Emmanuelle Pellegrini plus ou moins poétiques sont toujours (très) sonores. Elle croise la route de nombreux musiciens improvisateurs, de chorégraphes, de cinéastes, de poètes et de plasticiens. Son travail poétique est marqué par l’influence du poète sonore Bernard Heidsieck mais aussi de la poésie de Saint-John Perse, René Char, Eugène Guillevic, Gherasim Luca ou du romancier Samuel Beckett.

La musique improvisée et contemporaine est un autre fondement de son travail. Sur scène elle pratique la poésie de manière improvisée, guidée par l’écoute, la mémoire. Le corps performé y occupe une place centrale. Dans ce parcours centré sur l’importance de l’oralité, elle a croisé la route de nombreux musiciens, danseurs, et a fait deux rencontres déterminantes : avec la chorégraphe Émilie Borgo et la percussionniste Elisabeth Flunger avec qui elle développe un travail de longue haleine sur différents projets.

Dans le domaine de la pédagogie, elle dirige également des ateliers de voix-poésie sonore seule ou en collaboration avec d’autres artistes. En Lorraine où elle est basée, elle a réalisé de nombreux ateliers de poésie auprès des enfants (milieu scolaire), des personnes en situation de handicap et des personnes âgées ou encore des détenus avec le souci constant de mettre en avant le mot et le corps, les mots et les sons et toujours de manière multidisciplinaire.
À l’origine, Emmanuelle Pellegrini est diplômée de sciences politiques et de relations internationales, formée au journalisme, elle dirige aujourd’hui l’association Vu d’un Œuf.