Création participative, ouverte à tous de 0 à 110 ans pour la création d’une œuvre chorégraphique collective
Conception et mise en scène : Yves-Noël Genod – le dispariteur
Collaboration artistique : Émilie Borgo – Cie Passaros
« On ne sait rien. On croit aux miracles, aux sorciers, aux revenants ; on a peur du tonnerre, des araignées, des souris et à plus forte raison on croit en Dieu » !
Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande né à Bourg-en-Bresse
Performer, danseur, chanteur, chorégraphe, metteur en scène et auteur parmi les plus prolifiques et atypiques de la scène française, Yves-Noël Genod, accompagné d’Émilie Borgo danseuse et chorégraphe, invite une cinquantaine de danseurs amateurs et professionnels à créer, le temps de quelques journées, une troupe éphémère visant à inventer une œuvre chorégraphique collective.
Ce projet est librement inspiré de la pièce créée en 2020 au Carreau du temple à Paris*.
Une cinquantaine de danseurs amateurs et professionnels sont invités à composer, le temps de quelques journées, une troupe éphémère et idéale. Tous les âges. Chacun est convié à prendre toute sa place quelle que soit sa relation au mouvement, sa virtuosité et sa maladresse. Chacun cherche l’attention, joue et danse, respire un air commun, « poisson dans l’air », se rencontre ou se délaisse, les enfants savent, vitesse et lenteur, crie ou rit, tout cela dans la résonance d’un lieu patrimonial choisi. Un moment exceptionnel de présence au monde et de liberté, dans le sens de Sartre : faire ce que l’on peut.
Lieu
- Chapelle Lalande, 16, rue du Lycée, 01000 Bourg-en-Bresse
Répétitions ouvertes à tous de 0 à 110 ans de 10h à 17h
- Samedi 2 et dimanche 3 septembre
- Samedi 30 septembre et dimanche 1 octobre
- Samedi 28, dimanche 29, lundi 30, mardi 31 octobre
Création ouverte au public
- Mercredi 1 Novembre 2023 – 15h en avant-première du Festival l’Irrégulier
Inscriptions et renseignements
- info@passaros.fr
Avec le soutien de la DRAC AURA, du Conseil Départemental de l’Ain, de la Ville de Bourg-en-Bresse, du FDVA et de la Maison des Jeunes et de la Culture de Bourg-en-Bresse
*Origine du projet au carreau du temple
Le malheur du monde, c’est l’éparpillement des individualités, la perte de la communauté. Sous la menace venant d’ailleurs et de partout (le virus), une communauté s’est rassemblée. Dès le 19 septembre 2020, la première rencontre au Carreau du Temple, j’ai proposé : « Nous ne sommes pas du tout sûrs de nous revoir, alors considérez cette séance non comme une « répétition », mais comme une « représentation ». » C’est une méthode — elle vient de Klaus Michael Grüber — que j’utilise souvent, plus ou moins bien comprise, mais dans le contexte, ici, elle l’a été. C’est ce qui fait pour moi la merveille absolue de ce travail. Dès le 19 septembre, les amateurs ont donné une « représentation » dont j’ai été le seul pince-moi-je-rêve, le seul témoin. Dès la séance suivante, j’ai fait venir des amis parmi lesquels Dominique Issermann pour que d’autres que moi en témoignent. Toutes les activités locatives de la Halle ayant été suspendues, nous avons pu tout l’hiver « jouer » ce spectacle avec des participants amateurs rejoints peu à peu par des solistes professionnels. Ça s’est fait avec « presque » tout le monde. Une abolition de la frontière spectateurs/danseurs. Nous nous sommes arrêtés le 31 janvier où nous avons pu officiellement donner une représentation pour les « pros ». Saurons-nous faire écho, résonance, exactement un an après, à ce qu’il s’est passé de miraculeux ? Cette fleur du paradis sera-t-elle restée dans nos mémoires ou bien tout aura repris comme avant, la course vers le mur, la chute de la falaise, le suicide consumériste ?